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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 03:58

Un article de Khaosod

Lien:

http://www.khaosodenglish.com/detail.php?newsid=1413954464

 

Le gouvernement de la junte en Thaïlande n'a pas obtenu suffisamment de voix pour se joindre au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, perdant devant les quatre autres pays asiatiques qui ont demandé des sièges.

La Thaïlande, l'Indonésie, l'Inde, le Bangladesh et le Qatar étaient en lice pour quatre sièges attribués aux pays de la région Asie-Pacifique dans le groupe des droits de l'homme des Nations Unies. La Thaïlande est le seul de ces cinq pays à ne pas avoir réussi à gagner un siège, n'ayant reçu que 136 votes des membres de l'Assemblée générale des Nations Unies, contre 162 voix pour l'Inde, 152 pour l'Indonésie, 149 pour le Bangladesh, et 142 pour le Qatar.

Ces quatre pays asiatiques vont maintenant rejoindre onze autres pays en tant que nouveaux membres du Conseil des droits de l'homme. Ils commenceront leur mandat de 3 ans le 1er janvier 2015.

Il n'y a pas eu de réaction immédiate de la part des autorités thaïlandaises.

Avant le vote, les organisations des droits de l'homme ont attiré à plusieurs reprises l'attention sur la détérioration de la situation des droits de l'homme en Thaïlande après le coup d'Etat militaire du 22 mai 2014.

Le groupe Human Rights Watch, basé à New York, a écrit une lettre ouverte à l'organisateur du coup d'Etat et premier ministre autoproclamé, le général Prayuth Chan-ocha, adressant une litanie de violations des droits humains qui ont eu lieu sous son règne, y compris l'imposition de la loi martiale, la censure de la presse, les détentions arbitraires, et une politique abusive de répression contre les drogues.

"Les promesses de la Thaïlande au Conseil des droits de l'homme ne peuvent pas être prises au sérieux tant que le pays est sous la coupe de ce violent régime militaire", a déclaré Brad Adams, directeur pour l'Asie de Human Rights Watch. "Les déclarations de la Thaïlande en faveur des droits de l'homme, sans aucune action de sa part pour révoquer le droit militaire et mettre fin à la répression contre les libertés de parole, d'association et de manifestation pacifique, seront facilement ignorés."

Depuis sa prise de pouvoir en mai dernier, la junte militaire de Thaïlande, plus connue sous le nom de Conseil national pour la paix et l'ordre (NCPO), a écrasé la dissidence et interdit toute activité politique au nom du rétablissement de la paix et de l'ordre après des mois de protestations qui avaient paralysé la capitale du pays.

Les personnes reconnues coupables d'avoir enfreint l'interdiction du NCPO sur les manifestations politiques ont été emprisonnées afin de subir un procès en cour martiale, où elles peuvent être condamnées à un maximum de six mois de prison et ne sont pas autorisées à faire appel.

La junte a aussi intimidé les médias, interféré avec les forums académiques, et accordé aux forces de sécurité l'autorité sur les questions civiles en vertu de la loi martiale, qui exonère l'armée de toute responsabilité sur les dommages encourus.

La tentative ratée de la Thaïlande pour rejoindre le Conseil des droits de l'homme est venu quelques jours après que le chef de la junte, le Premier ministre Prayuth, ait prétendu que la communauté internationale "comprenait" la situation en Thaïlande.

Le général Prayuth avait également affirmé que sa visite à la récente réunion Asie-Europe (ASEM) à Milan, en Italie, avec été un succès et "avait levé l'image" d'un gouvernement de Thaïlande dirigé par les militaires aux yeux du monde.

L'ONU ne veut pas de la Thaïlande au Conseil des droits de l'homme

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