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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 12:50

Les policiers ont décidé de poursuivre une avocate des droits humains représentant de jeunes militants anti-junte, l'accusant de défier les ordres de la police.

Selon l'ONG Thai Lawyers for Human Rights (TLHR), jeudi 12 mai 2016, le procureur du tribunal du district de Dusit à Bangkok a informé Sirikan Charoensiri, une avocate membre de TLHR, que les enquêteurs de police ont accepté de l'inculper en vertu des articles 142 et 368 du code criminel pour avoir soi-disant propagé de fausses accusations contre les enquêteurs et désobéi aux ordres de la police.

Sirikan est accusé de s'être opposée à une fouille de sa voiture par des policiers dans la nuit du 27 juin 2015 devant le tribunal militaire de Bangkok après que les 14 militants aient été arrêtés et conduits devant la Cour. La police voulait confisquer les téléphones mobiles de certains des militants qui se trouvaient dans la voiture de Sirikan, mais elle a refusé, affirmant que les policiers n'avaient pas de mandat pour fouiller sa voiture.

Le lendemain, elle est allée au poste de police de Samranrat à environ 13 heures pour déposer une plainte pour malversation contre la police en vertu de l'article 157 du Code pénal thaïlandais, en soulignant que les agents avaient illégalement confisqués sa voiture pour la fouiller.

Après avoir écouté les charges, Sirikan a soumis une lettre au procureur, en disant que les agents de police ont tenté de fouiller sa voiture sans mandat de perquisition et qu'elle ne faisait que protéger ses clients.

Sam Zarifi, le directeur régional pour l'Asie et le Pacifique de la Commission internationale des juristes (CIJ), et des envoyés de l'ambassade de Suède étaient présents au tribunal du district de Dusit pour écouter les accusations portées contre Sirikan.

Sirikan est l’avocate de la défense des 14 militants anti-junte qui ont été détenus pour avoir participé à un rassemblement à la mi-2015 afin de protester contre le coup d'Etat de 2014.

Si elle est reconnue coupable en vertu de l'article 142, l'avocate des droits de l'homme pourrait être emprisonné pour un maximum de trois ans.

Source:

http://prachatai.org/english/node/6160

Sirikan Charoensiri

Sirikan Charoensiri

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