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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 14:37

Alors qu'ils en sont à leur troisième année d'emprisonnement dans la prison temporaire de Lak Si, les Chemises rouges partisans de l'UDD sont mécontents des manifestations anti-gouvernementales de Bangkok. La prison accueille 23 détenus qui ont été condamnés en relation avec les troubles politiques de 2010. Tous sont des militants chemises rouges de base et partisans du Parti Pua Thai. La plupart d'entre eux ont été condamnés à de lourdes peine pour incendie criminel et infractions relatives aux armes illicites (avec des preuves très minces ou inexistantes). Bien qu'ils regrettent le projet de loi d'amnistie qui a conduit à la dissolution du gouvernement de Yingluck Shinawatra, ils considèrent les manifestations comme indécentes et illégitimes.

"Notre Première ministre Yingluck a cédée à plusieurs exigences injustifiées, mais malgré cela, les réseaux de l'élite et de la noblesse [les manifestants] ne sont pas satisfaits", a déclaré la détenue Pattama Moolmil originaire de Ubon Ratchathani et condamnée à 34 ans de prison pour avoir soi-disant mit le feu à sa salle provinciale en mai 2010. "Ils ont des exigences de plus en plus ridicules tels que celle qui insiste pour que la famille Shinawatra quitte le pays". Elle est furieuse contre le Comité de Réforme Populaire Démocratique (People's Democratic Reform Committee ou PDRC) qui tente de paralyser la capitale et de perturber l'élection du 2 février. "Les dirigeants de la protestation prétendent que les paysans et les pauvres n'ont aucune éducation. Je pense qu'ils doivent être fous de penser qu'ils sont au dessus des autres. Ils ne comprennent pas vraiment les notions de base sur l'égalité des droits dans une démocratie", dit-elle. "Leurs insultes contre les gens du monde rural sont inacceptables et je me demande s'ils seraient capables de cultiver du riz et des fruits, faire les tâches ménagères, s'occuper du transport et nettoyer leurs bureaux par eux-mêmes si nous nous révoltons". Elle voudrait que les Thaïlandais évoluent et apprennent à vivre selon les règles démocratiques. "La plupart des gens préfèrent avoir un système de représentation et pensent que les élections sont un moyen d'avancer. La minorité de Bangkok doit respecter ça," conclue Pattama.

Sanong Ketsuwan, également d’Ubon Ratchathani, a expliqué que les prisonniers de Lak Si ont initialement soutenus le projet de loi qui prévoyait une amnistie générale pour tous les délinquants politiques depuis le coup d'Etat de 2006 parce qu'ils voulaient que le pays aille de l'avant. "Nous compatissons avec les familles qui ont perdu leurs proches et ceux qui ont été blessés durant la répression des manifestants chemises rouges par le gouvernement d'Abhisit Vejjajiva il y a trois ans. Mais nous sommes aussi des prisonniers politiques qui avons été privés de notre liberté. Nous voulons la réconciliation", a déclaré Sanong.

Photo ci-dessous: le prisonnier politique Sanong Ketsuwan visité par sa famille

Sanong

Une autre détenue, qui a demandé à rester anonyme, pense que les dirigeants du PDRC, tels que Suthep Thaugsuban, pourraient encore causer des ennuis au gouvernement malgré avoir brisés tant de lois. "Il semble que la loi est appliquée de façon inégale contre les manifestants chemises rouges tandis que les conservateurs de la noblesse sont épargnés", a déclaré la détenue originaire de Khon Kaen. "J'ai été condamnée pour avoir empêché les autorités de faire leurs devoirs en 2010, mais les manifestants du PDRC agissent de façon bien pire et ils continuent d'agir en toute liberté. "Quelle sorte de justice est-ce là?"

Source:

http://www.bangkokpost.com/news/politics/387560/red-shirt-inmates-still-back-govt

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