Les classes moyennes de Thaïlande sont violemment opposé à la démocratie
Un article de Giles Ji Ungpakorn
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Au cours des dernières décennies, tant de sottises ont été écrites sur le soi-disant pouvoir progressif des "classes moyennes". Pourtant, les classes moyennes thaïlandaises sont généralement égoïste, profiteuse, passéiste et lâche.
Récemment, un groupe de la classe moyenne des chemises jaunes, partisans du politicien voyou du Parti Démocrate Sutep Teuksuban, a rendu une visite de solidarité au tireur "pop-corn" qui purge actuellement une longue peine de prison pour avoir tiré au fusil automatique contre des personnes soutenant le droit de vote lors de l'élection de 2014. Suite à cela, une personne a été tuée et 3 autres sérieusement blessées.
Le tireur "pop-corn" a tiré en cachant son fusil à l'intérieur d'un grand sac de pop-corn vert et jaune. Lui ainsi qu'un certain nombre d'autres hommes armés ont récuperés leurs armes à l'arrière d'un véhicule à Lak Si à Bangkok avant d'aller commettre un saccage violent. Aucun des autres hommes armés n'ont été capturés ou puni et peu d'efforts ont été faits pour attraper les tueurs restants.
Le tireur "pop-corn" a été photographié de nombreuses fois et des photos et vidéos de ses actions ont été largement diffusées: par conséquent, il est devenu un sacrifice nécessaire pour les anti-démocrates.
Lak Si est le lieu où le moine fasciste Bouddha Isara a bloqué le bureau de vote, refusant de permettre aux gens d'exercer leur droit de voter. Le fasciste Bouddha Isara a fait une déclaration après que le tireur "pop-corn" ait été condamné à la prison, déclarant qu'il avait participé aux frais de sa défense et le soutiendrait toujours.
Cet odieux moine et Sutep Teuksuban, qui ont dirigés les différentes bandes anti-électorales, devraient être mis en prison pour avoir été les maîtres-penseurs et les bailleurs de fonds de ces actions violentes. Mais ne retenez pas votre souffle. Le fasciste Bouddha Isara est le moine favori du généralissime Prayut et a reçu carte blanche pour organiser des manifestations réactionnaires et répandre sa crasse. Nous ne devons pas oublier non plus que le chef de la junte et le dirigeant à deux faces du Parti démocrate, Abhisit Vejjajiva, sont coupables d'assassinats en masse dans la rue quand ils ont organisé la repression des manifestants pro-démocratie en 2010.
Les classes moyennes de Thaïlande haïssent et méprisent la majorité des gens ordinaires et les pauvres. Elles détestent le fait que le riche magnat Taksin ait gagné les cœurs et les esprits de la plupart des gens ordinaires avec ses soins de santé universels et ses politiques favorables aux pauvres. Les classes moyennes détestent la démocratie parce que leur parti n'est pas élu par la majorité. Elles veulent revenir en arrière à l'époque où les travailleurs et les petits agriculteurs restaient à leur place et subissaient leur pauvreté en silence. Elles veulent garder leurs privilèges mal acquis par le maintien des inégalités sociales et économiques. Elles sont lâches parce qu'elles adulent les riches et et les puissants et rampent devant la monarchie. Elles se cachent aussi derrière les hommes de l'armée. La perturbation violente des élections a été conçu pour provoquer une crise qui soit utilisée comme une excuse pour organiser un autre coup d'Etat militaire.
La "commission électorale" pourrie, qui, en premier lieu, n'a pas réussi à bien organiser les élections de 2014, a blâmée la foule de Sutep et le gouvernement de Yingluck pour l'échec des élections. Apparemment, selon cette organisation sans valeur, Yingluck n'aurait pas dû dissoudre le Parlement pour faire face à la crise quand il était évident que l'opposition était violemment opposés à des élections car elle savait qu'elle allait les perdre! Les emeutiers de Sutep ont réagi en demandant à leur "papa", le généralissime Prayut, de "s'arranger" pour que seul Yingluk et la commission électorale soient coupables.
Le chef de la commission électorale a dépensé de grandes quantités d'argent public pour des voyages d'études à l'étranger après le coup d'Etat. On se demande pourquoi son équipe et lui-même sont encore en place, étant donné qu'il n'y aura pas d'élections démocratiques avant un lointain futur, surtout après les rodomontades récentes du général "à face de porc" Prawit Wongsuwan. Prawit, le chef adjoint de la junte, a grommelé sur la nécessité d'avoir des sénateurs nommés afin de superviser tout gouvernement civil à l'avenir. Apparemment, il s'agit d'une mesure à toute épreuve afin d'éviter toute nécessité future d'un coup d'Etat militaire.
Alors que les réactionnaires de la classe moyenne et leur moine favori se sont vu donnés le feu vert pour mobiliser politiquement, les travailleurs célèbrant la journée internationale des femmes ont été arrêtées pour avoir exprimés leur opposition à l'article 44 ou à "la loi parce que je le dis" (http://liberez-somyot.over-blog.com/2015/12/la-loi-parce-que-je-le-dis-de-prayut.html) et à d'autres aspects du régime autoritaire. Leurs affiches ont été arrachées par la police.
Comme je l'ai souvent maintenu, l'avenir de la démocratie thaïlandaise est entre les mains des travailleurs, spécialement quand ils s'organiseront.