Déclaration de la Commission Asiatique des Droits de l'Homme:
Chers amis,
Nous souhaitons partager avec vous la déclaration suivante du Comité d'Action Cambodgien pour les Droits de l'Homme (Cambodian Human Rights Action Committee CHRAC)
Commission Asiatique des Droits de l'Homme
Hong-Kong
Lien:
http://www.humanrights.asia/news/forwarded-news/AHRC-FST-039-2014
Une déclaration du Comité d'Action Cambodgien pour les Droits de l'Homme (CHRAC) reprise par la Commission Asiatique des Droits de l'Homme
CAMBODGE: déclaration appelant le gouvernement thaïlandais à traiter humainement les travailleurs migrants cambodgiens dans le respect de leurs droits et de leur dignité
Le Comité d'Action Cambodgien pour les Droits de l'Homme (CHRAC) - une coalition de 21 ONG travaillant pour la promotion des droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit au Cambodge déplore la décision de la junte thaïlandaise d'expulser les migrants cambodgiens en masse et exige que leur expulsion soit effectuée d'une manière qui respecte les droits de l'homme.
Depuis le 1er juin 2014 environ 40.000 travailleurs cambodgiens en Thaïlande se sont auto-expulsés ou ont été expulsés de force du pays par la junte militaire. Les enquêteurs de l'ADHOC ont reçu des témoignages crédibles qui rapportent que jusqu'à neuf migrants cambodgiens ont été tués, et que d'autres ont été battus par les forces armées thaïlandaises. Malheureusement, en temps de crise en Thaïlande, les Cambodgiens servent souvent de boucs émissaires. Beaucoup de travailleurs cambodgiens sont maintenant bloqués à la frontière et n'ont pas assez d'argent pour rentrer chez eux.
Dans le passé, les autorités de Thaïlande avaient fermé les yeux sur la présence d'immigrants illégaux nécessaires pour une économie en plein essor. Mais la situation a changé et le pays a connu une baisse du PIB de 2,1% dans le premier trimestre de 2014 par rapport au trimestre précédent.
La dignité humaine est un droit humain fondamental, comme mentionné dans l'article 1 de la Déclaration des Droits de l'Homme des Nations Unies que la Thaïlande et le Cambodge ont signés.
L'armée thaïlandaise a violé les droits de l'homme des travailleurs migrants cambodgiens sans-papiers quand elle les a expulsés de force du pays, en les plaçant dans des camions bondés. Ce traitement soumis à ces travailleurs est un traitement cruel, inhumain et dégradant interdit par le Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques. En outre, en raison du manque de préparation et de coordination entre la Thaïlande et les autorités cambodgiennes, les travailleurs migrants ont été contraints de loger dans des tentes de fortune à la frontière, et des centaines d'autres travailleurs continuent d'arriver chaque jour. L'eau, la nourriture, les soins de santé et le logement sont très limités.
Pour traiter et améliorer la situation des droits de l'homme de ces travailleurs migrants cambodgiens, le CHRAC appelle et transmet les recommandations suivantes aux gouvernements thaïlandais et cambodgiens:
Le gouvernement thaïlandais doit mettre en place un processus convenable pour l'expulsion de travailleurs migrants cambodgiens, veiller à ce que le droit des travailleurs migrants cambodgiens soient respectés et informer l'ambassade du Cambodge et/ou les autorités consulaires en Thaïlande dans le cadre d'arrestation, de détention et de toute déportation nécessaire de travailleurs migrants cambodgiens et les traiter équitablement et humainement.
Le gouvernement thaïlandais doit promouvoir et respecter les droits de l'homme des travailleurs migrants et doit également respecter ses obligations internationales relatives aux droits de l'homme en ce qui concerne le traitement des travailleurs migrants cambodgiens en tant que membres de l'ASEAN.
Le gouvernement thaïlandais doit immédiatement enquêter sur les allégations de massacres de Cambodgiens.
Le gouvernement cambodgien devrait créer une commission ad hoc pour surveiller la situation des travailleurs migrants cambodgiens et les questions d'urgence auxquels font face les travailleurs migrants cambodgiens en Thaïlande et avoir un plan clair pour l'évacuation des travailleurs migrants cambodgiens, leur fournissant des abris temporaires, de la nourriture et de l'eau.
Le gouvernement cambodgien doit mettre en place des bureaux temporaires afin de fournir un soutien et une assistance d'urgence aux travailleurs migrants cambodgiens et diffuser largement ces bureaux temporaires afin qu'ils puissent agir là où les travailleurs migrants cambodgiens se trouvent.
Pour plus d'informations, contactez s'il vous plaît:
- M. Sok Sam Oeun, président de CHRAC, 012 901199
- M. Ny Chakrya, president de la section des Droits de l'Homme et de l'Aide Juridique (ADHOC), 011 274959
- M. Ya Navuth, directeur exécutif de Caram - Cambodge 012 961427
- M. Run Saray, directeur exécutif de LAC, 012 838341
- Mme Sith Hong Eang, Président par intérim de KYA, 017 788955
- M. Yong Kim Eng, président du PDP - Centre, 016 828211
- M. Suon Bunsak, chef du secrétariat du CHRAC, 092 344357