Un article du magazine “The Economist”
Lien:
http://espresso.economist.com/b1b20d09041289e6c3fbb81850c5da54
Des foules de Thaïlandais continuent d'affluer au Grand Palais à Bangkok pour pleurer leur défunt roi, Bhumibol Adulyadej. Les autorités disent vaguement que Maha Vajiralongkorn, le prince héritier, devrait monter bientôt sur le trône. En attendant, tout le pouvoir est aux mains des militaires. Le contrôle politique est détenu par Prayuth Chan-ocha, le premier ministre militaire; l'autorité royale est tombée aux mains du régent temporaire, Prem Tinsulanonda, âgé de 96 ans, un ancien premier ministre militaire crédité d’avoir supervisé le miracle économique de la Thaïlande. Pendant ce temps, le successeur de M. Prem en tant que chef du Conseil privé est Tanin Kraivixien, âgé de 89 ans, un avocat nommé premier ministre après un coup d'Etat en 1976, mais qui a été renversé un an plus tard à cause de sa gouvernance d’extrême droite fanatique de brûleur de livres. Avant la mort de son père, le prince héritier a dit à plusieurs diplomates étrangers qu'il aimerait voir la volonté de la majorité démocratique respecté. Pour les dirigeants militaires habitués à une monarchie qui sanctifie leurs dictatures, cela doit être une mauvaise nouvelle.