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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 11:10

Un article de Prachatai

Lien:

http://prachatai.org/english/node/4719?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

 

La police thaïlandaise a récemment arrêté un homme uniquement pour des messages privés sur Facebook envoyés à un autre suspect de lèse-majesté en détention militaire.

L'homme a prétendu que les messages étaient simplement un échange de vues sur la politique, mais la police a affirmé qu'il avait fourni du contenu lèse-majesté à un autre suspect par messages privés et que tous les deux faisaient partie du "mouvement" pour diffamer la monarchie sur Facebook.

Jamroen S., un fonctionnaire de 59 ans, a été arrêté au début de janvier par la police militaire. Le 14 janvier, la police a tenu une conférence de presse sur l'arrestation. La police l'a accusé d'utiliser le profil de facebook intitulé "Uncha Unyo" pour diffuser des contenus de lèse-majesté.

Au cours de la conférence de presse, la police a affirmé que Jamroen aurait avoué le crime et admit que cela faisait un an qu'il le faisait.

Selon le major-général de la police Siripong Timula, commandant adjoint de la Division de la répression de la criminalité technologique, le suspect était connecté avec Pongsak S., un autre suspect de lèse-majesté arrêté plus tôt pour avoir affiché du contenu lèse-majesté sur le profil facebook intitulé "Sam Parr".

Alors que la police a prétendu que Jamroen avait compilé du contenu lèse-majesté avant de l'envoyer à Pongsak par l'intermédiaire de messages privés sur Facebook, Jamroen a affirmé qu'il s'était simplement plaint à Pongsak de l'anti-élection Comité populaire de la réforme démocratique (PDRC) et avait parfois abordé la question de la monarchie, selon les avocats thaïlandais pour les droits de l'Homme.

Jamroen a ajouté qu'il n'avait jamais posté du contenu lié à la politique sur son mur Facebook.

Après le coup d'Etat, les dissidents détenus par les militaires en vertu de la loi martiale ont déclaré à l'unanimité que les autorités les avaient forcés à donner leurs noms d'utilisateur et mots de passe de leurs comptes Facebook ainsi que leurs emails. Des comptes Facebook sont toujours actifs alors que leurs propriétaires sont toujours en détention. Il est probable que l'armée et la police ont consulté les messages privés de Pongsak et y ont trouvé des preuves de lèse-majesté qui ont conduit à son arrestation.

La police a inculpé Pongsak et Jamroen d'infractions en vertu de l'article 112 ou de la loi de lèse-majesté et de l'article 14 de la loi sur la cybercriminalité (importation de contenu illégal dans un ordinateur.)

Dessin de Slim

Dessin de Slim

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