Une Thaïlandaise a été condamnée mercredi en appel à Bangkok à cinq ans de prison pour insulte à la
monarchie. Il s'agit de la deuxième condamnation en deux jours dans une affaire de lèse-majesté.
Elle a été reconnue coupable de crime de lèse-majesté pour des commentaires postés en 2008 sur un site Internet populaire, a précisé un responsable de la cour d'appel de Bangkok, sans autre
détail.
Elle avait été acquittée en première instance, en 2011, la justice estimant alors que l'accusation n'avait pas réussi à prouver qu'elle était l'auteur des propos incriminés publiés sur le site
Prachatai.
Dans une affaire séparée, l'éditrice de Prachatai avait été condamnée à une peine avec sursis pour n'avoir pas enlevé assez rapidement des propos publiés par d'autres sur le site et jugés
insultants envers la monarchie.
Demi-dieu
Le roi Bhumibol, 85 ans, jouit auprès de certains de ses sujets d'un statut de demi-dieu. Et si la famille royale n'a aucun rôle politique officiel, elle est protégée par une des législations les
plus sévères du monde.
Cette condamnation intervient au lendemain de celle du fondateur du mouvement royaliste des "chemises jaunes", Sondhi Limthongkul.
Le magnat de la presse, personnage très controversé, avait, lui aussi, été acquitté en première instance puis condamné mardi à deux ans de prison en appel pour avoir répété le discours d'une
adversaire politique.
Cette dernière s'était elle vue infliger une peine de quinze ans pour crime de lèse-majesté en 2011. La justice thaïlandaise a multiplié ces dernières années les lourdes peines et les
arrestations pour des propos jugés insultants envers la monarchie.
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http://www.swissinfo.ch/fre/detail/content.html?cid=37033888