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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 18:19

Un dirigeant du mouvement menace de représailles si le gouvernement de Yingluck se retrouvait contraint de céder le pouvoir

Un article du Straits Times

Lien:

http://www.straitstimes.com/the-big-story/asia-report/thailand/story/thai-protests-red-shirts-plan-hit-back-20131230

Les Chemises rouges du nord de la Thaïlande se préparent à riposter alors que les manifestations anti-gouvernementales à Bangkok sont entrées dans leur troisième mois.

Les Chemises rouges, qui ont propulsé le parti Pua Thai au pouvoir en 2011, sont bouleversés par ce qu'ils considèrent comme une faible réponse du gouvernement face aux tentatives des manifestants de paralyser la capitale et de perturber l'élection du 2 février prochain.

Et ils préparent des mesures de rétorsion pour le cas ou le gouvernement intérimaire de Mme Yingluck Shinawatra serait contraint, par un coup d'Etat militaire ou d'autres moyens, de céder le pouvoir à une administration non élue.

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Le dirigeant chemise rouge Pichit Tamool affirme que les Chemises rouges des 17 provinces du nord de la Thaïlande ont convenu entre eux d'envoyer des dizaines de milliers de partisans à Bangkok en cas d’intervention de l'armée.

"La situation à Bangkok deviendrait assez horrible", a-t-il averti.

Le chef de l'armée Prayuth Chan-ocha a ajouté une incertitude dans la crise politique vendredi dernier, quand il a refusé d'écarter la possibilité d'un coup d'Etat militaire, en disant que “cela dépendrait de la situation”.

Les manifestants, qui sont soutenus par l’établissement royaliste et la classe moyenne urbaine, tentent depuis la fin d’octobre de renverser le gouvernement dirigé par Mme Yingluck, qui est la sœur de Thaksin. Bien que destitué par un coup en 2006, Thaksin continue à bénéficier d’une grande loyauté parmi les masses rurales du nord-est et du nord de la Thaïlande.

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Le dirigeant des manifestants anti-gouvernementaux, Suthep Thaugsuban, a promis samedi "d’utiliser agressivement tous les mécanismes à notre disposition” pour fermer la capitale après la nouvelle année.

Les chemises rouges tirent leur force en grande partie de la Thaïlande rurale et sont soutenus par des intellectuels qui remettent en question l'ordre politique dominée par les élites de Bangkok. Cependant, ils ne soutiennent pas tous Thaksin.

En 2010, les chemises rouges avaient exigés que le gouvernement d'alors, dirigé par le Parti Démocrate, organise de nouvelles élections. Plus de 90 personnes ont été tuées dans la répression militaire qui a suivie.

Dans les manifestations actuelles, la police thaïlandaise a montré une grande retenue de peur que tout signe de brutalité donne une légitimité aux manifestants et provoque une intervention militaire.

“Je suis extrêmement frustré”, a affirmé le Dr Pechawat Wattanapongsirigul, un chef de file du groupe chemise rouge militant, Rak Chiang Mai 51. 

“Si les manifestants réussissent à installer une administration non élue, nous allons nous séparer du gouvernement central”, a-t-il continué, “Nous n'allons pas vivre sous leur contrôle.”

Selon le politologue Tanet Charoenmuang, basé à Chiang Mai, les Chemises rouges ont sérieusement pensés à l’idée d’une sécession ces derniers mois.

“Si cette situation politique s'éternise, la question de la sécession sera plus fortement discutée,” a-t-il précisé.

Bien que les analystes pensent qu'une telle possibilité est trop éloignée pour le moment, cela montre néanmoins que le risque de grands affrontements est grand.

Le politologue de l’Université Chulalongkorn, Puangthong Pawakapan, explique: "Cela reflète le fait que les gens du Nord en en marre des Bangkokians, qui tentent de dicter la façon dont la Thaïlande doit être gouverné, même si Bangkok est juste une petite partie de la Thaïlande."

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