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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 08:58

L'interdiction d'un débat sur la justice est de l'intimidation, selon les groupes de défense des droits de l'homme

Un article de Pravit Rojanaphruk

Lien:

http://www.nationmultimedia.com/politics/Banning-of-justice-talk-was-intimidation-rights-gr-30242395.html

 

Des groupes de défense des droits de l'homme ont annulé un débat sur la question de l'accès à la justice prévu au Club des correspondants étrangers en Thaïlande (FCCT) après que la junte militaire ait demandé que l'on reporte l'événement.

Au lieu de cela, les groupes ont tenu une brève conférence de presse à la FCCT mardi après-midi pour expliquer les raisons de l'annulation et condamné cette dernière comme étant de l'intimidation vis-à-vis des avocats et des organisations de protection des droits humains.

"Nous voyons cela comme une violation de la liberté d'expression et du droit de recevoir des nouvelles et informations par les gens", a déclaré l'avocat des droits de l'homme Pawinee Chumsri, membre de la Ligue des avocats thaïlandais pour les droits de l'homme (LTDH), qui a organisé l'événement avec Amnesty International Thaïlande et la Cross Cultural Foundation.

Pawinee a déclaré que le groupe avait préparé un rapport de situation intitulé; "Accès à la justice en Thaïlande: Actuellement indisponible, La situation des droits de l'homme 100 jours après le coup d'Etat", qui devrait être diffusé plus tard par d'autres canaux.

Pawinee a insisté sur le fait que l'événement ne violait aucune loi et que les organisateurs avaient demandé à plusieurs reprises au Conseil national pour la paix et l'ordre (NCPO, le nom que se donne la junte) d'envoyer une lettre pour confirmer leur demande, au lieu de simplement faire des appels téléphoniques, comme ils l'ont fait lundi dernier.

Une lettre envoyée par l'armée a finalement été remise en main propre par un officier de police de rang intermédiaire, qui a conduit une vingtaine d'agents, certains en uniforme d'autres en civil, à l'édifice Maneeya situé à Chidlom, où le FCCT se trouve.

Les groupes de défense des droits de l'homme ont également remis un communiqué de presse, en anglais, indiquant que la tentative par les autorités militaires pour "demander leur coopération afin d'annuler ou reporter l'événement" et la réitération comme quoi si les organisateurs décidaient d'aller de l'avant avec l'événement, ils pourrait faire face à des poursuites pour violation de l'annonce du NCPO qui interdit tout rassemblement politique, perpétuait un climat de peur et mènerait à d'autres atteintes aux droits de l'homme."

"Une telle conséquence semble en contradiction avec l'image que le NCPO a essayé de projeter en prétendant qu'il exerçait ses fonctions dans le respect des droits humains. Elle met également en évidence la gravité de la situation des droits de l'homme à partir de maintenant."

La lettre de l'armée a également demandé que les organisateurs annulent l'événement et expriment leurs griefs par les voies officielles appropriées.

 

Note de Libérez-Somyot: Pour ceux qui pourraient s’étonner qu’il puisse exister des "groupes de défense des droits de l'homme" légaux dans un pays où une junte militaire règne de façon dictatoriale, sachez que ces organisations sont dirigées par des partisans des Chemises jaunes qui ont appelées au renversement du gouvernement élu de Yingluck Shinawatra. Ce qui explique le fait que la junte se contente simplement d’interdire la réunion sans emprisonner les organisateurs ce qui aurait sans aucun doute été le cas si ces derniers avaient été des partisans des Chemises rouges. Un nom plus approprié pour ces groupes serait "groupes de défense des droits des élites non militaires".

Pravit Rojanaphruk

Pravit Rojanaphruk

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