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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 09:15

Résumé de l'audition des témoins du Procureur le 24 avril 2012
Lien de la version originale en thaï de ce résumé: http://www.facebook.com/note.php?note_id=288132211273080

Le 24 avril 2012 à 8 heures 30: Avant l'audition des témoins, les avocats du leader du Groupe Démocratique du 24 Juin et ancien rédacteur en chef du magasine "Voice of Taksin" (La Voix de Taksin), M. Somyot Pruksakasemsuk, M. Karom Polpornklang et M. Suwit Thongnuan ont soumis une pétition à la Cour Criminelle, à transmettre à la Cour Constitutionnelle, qui demande d'examiner si l'article 112 du code pénal thaïlandais est compatible avec la Constitution Thaïlandaise de 2007 et avec la norme internationale ou non, parce qu'ils pensent que l'article 112 est semblable à la loi sur la diffamation de l'article 326 du code pénal thaïlandais, mais l'article 112 ne prévoit pas de dispense de la règle sur les actes répréhensibles (la règle qui empêche les gens d'être sanctionnés en dépit de commettre l'acte répréhensible). Cela signifie que les accusés ne sont pas autorisés à prouver qu'ils sont innocents et il réduit le principe des droits de l'Homme écrits dans la Constitution thaïlandaise.
9 heures 30: Somyot a été amené de la maison d'arrêt de Bangkok pour assister à l'audition des témoins du procureur de son procès. Dans la matinée, deux témoins ont été interrogés et deux autres témoins ont été interrogés dans l'après-midi. Il y avait environ 20 personnes assistant au procès, des Chemises rouges, les membres de la famille de Somyot, le représentant de la Campagne du Travail Thaïlandais, l'ancien dirigeant de l'UDD et professeur adjoint Jaran Ditapichai, des représentants de la Commission Nationale pour les droits de l'Homme de Thaïlande et des observateurs d'organisations internationales telles que le représentant de l'ambassade de Finlande, un maître de conférences de l'Université Mahidol, un maître de conférences de l'Université de Leeds (Royaume-Uni), des représentants de la Clean Cloth Campaign, le secrétaire général du Parti Travailliste du Pakistan, Faroog Tarig, un représentant de l'Alliance Socialiste d'Australie, Marrilayne Trésor et des représentants d'organisations des droits de l'Homme .
Le premier témoin est un artiste peintre qui possède une boutique temporaire près de Memorial Bridge. Celui-ci témoigne que, en 2010, un étudiant lui a montré les photos du General Prem Tinsulanonda et du Major General Chamlong Srimuang et l'a embauché pour dessiner les caricatures moqueuses de ces derniers. Le témoin a dessiné une caricature du général Prem portant un chapeau et des vêtements d'empereur de Chine. Quelques jours après que son dessin soit terminé, le même étudiant lui a donné une édition du magasine "Voice of Taksin" (La Voix de Taksin) avec sa caricature en première page. Il a accepté le magazine, mais n'a pas lu le contenu - la seule chose qu'il savait était que cette revue publiait des articles politiques. Lors du mois suivant (le témoin ne peut pas se souvenir exactement de quel mois il s’agissait), des officiels de l'autorité sont venus le voir et l'ont informé qu'il devait aller voir des responsables du département gouvernemental situé à Chaengwattana Road (le témoin se rappela plus tard que l'autorité en question était le DSI). Un agent du DSI lui a demandé s'il connaissait le propriétaire de la revue et lui a également demandé de lire les articles publiés dans deux éditions de ce magazine. Ces articles n'étaient pas publiés dans la même édition que celle que lui avait donnée l'étudiant. Il ne comprenait pas le contenu ou ne pouvait pas se rappeler de qui il s'agissait. Tout ce qu'il savait était que les articles parlaient de l'histoire d'avant. Le témoin a déclaré à l'avocat du défendeur que les agents du DSI lui ont également demandé comment il se sentait à propos de ces articles après les avoir lus. Le témoin a dit aux policiers qu'il ne comprenait pas ce que ces articles essayaient de souligner, tout ce qu'il savait, c'est qu'ils parlaient seulement de l'histoire d'avant. Le témoin a également affirmé qu'il n'était pas intéressé du tout par la politique et n'avait pas une grande connaissance de l'histoire, qu'il aimait et vénérait grandement le Roi et que le Roi était l'inspiration pour son travail.
Le deuxième témoin est un ancien travailleur du magasine "Voice of Taksin" (La Voix de Taksin) et gère maintenant des entreprises du tourisme avec sa mère, M. Tanatip Chumkasian. Tanatip a témoigné qu'il avait travaillé pour Somyot en tant que photographe et qu'il était chargé de prendre des photos des manifestations de l'UDD. Il a quitté cet emploi après quatre mois parce qu'il voulait terminer son diplôme de baccalauréat. Le témoin déclare qu'il ne connaissait pas Somyot avant de travailler pour la revue "Voice of Taksin". Il avait obtenu ce poste parce que sa mère qui était partenaire du magazine "Voice of Taksin" lui avait dit que la revue avait besoin d'un photographe. Il a ensuite postulé pour cet emploi et il l'a obtenu. Le témoin répond à la question de l'avocat défendeur qu'il savait que Somyot était l'un des contributeurs de ce magazine, mais qu'il avait l'habitude de signer ses articles de son vrai nom et n'avait jamais utilisé de pseudonyme. Lorsqu'on lui a demandé s'il avait lu ces deux articles ou non, le témoin a répondu oui. Les agents du DSI lui avait apporté ces articles et demandé de les lire, mais qu'il ne comprenait pas en quoi le contenu de ces articles étaient liés au monarque. La seule chose qu'il savait était que Jakrapob Penkae en était l'auteur. Lorsqu'on lui a demandé comment il savait que c'était Jakrapob Penkae, le témoin a répondu qu'il avait appris cette information par son collègue qui travaillait également pour ce magazine.
Le troisième témoin est le secrétaire permanent du Bureau du Premier Ministre, le Professeur Tongthong Chantrangsu. Le Professeur Tongthong a témoigné qu'il pensait que dans l'un des deux articles du magazine "Voice of Taksin", l'auteur voulait parler de l'histoire de la période critique de Thonburi et Rattanakosin et, après avoir comparé sa connaissance existante de l'histoire des chroniques de Thonburi écrits par le Docteur Bradleys, le témoin a estimé que le contenu de l'article était insultant le monarque. Le témoin a déclaré qu'il est incapable de dire clairement qui était la personne dans le deuxième article que l'auteur avait voulu diffamer ou mentionner sous le nom de "Luang Narueban" (Luang était le titre des fonctionnaires avant la révolution de 1932). Interrogés sur la nature de l'article 112 et de la peine à l'heure actuelle, le témoin a dit qu'un emprisonnement de 3 à 15 ans était trop sévère et disproportionné quant à la nature du crime.
Le quatrième témoin est le président du Réseau des Citoyens Volontaires pour Protéger la Monarchie, M. Boworn Yasintorn. Boworn a dit que, après avoir lu les deux articles du magazine "Voice of Taksin", il pensait que leur contenu insultait le monarque et qu'une partie du contenu était également considéré comme un message de menace au monarque. Il a ajouté que l'écrivain avait voulu comparer et relier le personnage appelé "Luang Narueban" avec le roi actuel.

 

Photo 1: M. Karom Polpornklang et M. Suwit Thongnuan, les avocats de Somyot

Trial 1

 

Photo 2: Le Professeur Jaran Ditapichai, conseiller de la Commission des Affaires Etrangères et M. Faroog Tarig du Parti Travailliste du Pakistan

 

Trial 2 

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 14:21

Si vous vous trouvez à Bangkok le 29 avril 2012, venez vous joindre à la manifestation de solidarité pour la libération de Somyot. Cette protestation aura lieu à l'occasion de l'anniversaire des 365 jours (1 an) d'emprisonnement de Somyot.

Date: 29 avril 2012

Heure: de 13 heures jusqu'à 21 heures

Lieu: Mémorial du 14 Octobre 1973 à la jonction de Central Ratchadamnoen Avenue et de Tanao Road, à deux pas du Monument de la Démocratie et de Khao San Road.

Ce sera un festival d'arts, de poésie et de musique. Il y aura un séminaire l'après-midi qui aura pour titre: 365 jours d'emprisonnement de Somyot Phruksakasemsuk.

Intervenants: Phiamgkam Pradapkwam, Alocha Wiengpong, Pansuk Srithep, Rangchang Manomai, Waddao, Thiti Meetam, Kittidej Buasri, Harmer Salvala, Boat Bangna, Faiyen, Jorjet Pimred, June 24 Democratic group, etc..

Venez nombreux !

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 13:15

Le 24 avril, l'équipe de défense juridique de Somyot Prueksakasemsuk demandera à la Cour constitutionnelle d'examiner si la peine prévue pour l'article 112 du Code criminel (la loi lèse-majesté), est trop sévère, et si l'association de la loi à la sécurité nationale est contre la constitution, a expliqué Sukanya, la femme de Somyot, au journal en ligne Prachatai.
Le 20 avril, quatre témoins de l'accusation ont témoignés à l'audience du procès de Somyot auprès de la Cour Pénale de Bangkok.
Krissada Jaisuwan, qui avait travaillé pour le magazine "Voice of Taksin" (La Voix de Taksin) pendant 4 mois, et dont le travail consistait à relire les articles et sélectionner les images pour les accompagner, a témoigné qu'il avait lu l'article intitulé "Plan sanglant" écrit sous le pseudonyme de Jit Pollachan, et qu'il ne pensait pas qu'il y avait un passage qui faisait directement référence au roi, mais il a estimé que l'écrivain avait une mauvaise attitude envers la monarchie.
D'après ce qu'il a compris, l'article faisait allusion à la monarchie deux fois, la première étant une comparaison de l'assassinat du roi Taksin, il y a plus de deux cents ans, avec la persécution de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, et la deuxième fois l’article parlait "d'un plan organisé depuis un bâtiment élevé d'un certain hôpital". L'avocat de la défense a fait valoir que ces passages ne constituent pas de la lèse-majesté, parce que l'histoire du roi Taksin était une histoire très médiatisé, et la mention d'un certain hôpital ne faisait pas référence au roi, mais aux conseillers privés.
Krissada a affirmé que normalement tous les articles devaient être soumis à Somyot pour qu'il les vérifie et les relise, et qu'il faisait ensuite une seconde relecture. Toutefois, la production de l'édition citée dans l'accusation était sur le point de paraitre lorsque les articles ont été ajoutés, de sorte qu'il ne savait pas si Somyot avait eu le temps de les vérifier ou non.
Harirak Suksathu, un distributeur des magazines de Somyot "Voice of Taksin" et "Red Power", a témoigné qu'il avait distribué le magazine "Voice of Taksin" pendant 6 ou 7 mois avant que le Département des Enquêtes Spéciales (DSI) vienne le chercher à son bureau. Il a dit qu'il n'était pas sûr si, oui ou non, Somyot était le titulaire du permis autorisé à publier le magazine. Il savait juste que Somyot était journaliste et écrivain. Et que c'était Somyot qui lui avait demandé de distribuer le magasine.
Au cours du contre-interrogatoire, l'avocat de la défense a déclaré que le magazine était supervisé par plusieurs personnes, et que Somyot était juste l'une d'elle.
Charinrat Ingphongphan a témoigné qu'il avait travaillé avec Somyot à la fin de 2009 en tant que vendeur du magasine. Il n'a reçu aucune rémunération, mais il y avait une commission de 40% sur ses ventes. Il a travaillé de 4 à 5 mois et a dû arrêter en raison de problèmes de santé et parce qu'il était inquiet pour sa propre sécurité car il devait vendre le magasine lors de manifestations des Chemises rouges (en avril-mai 2010 à Bangkok lors de la répression).
Il a reçu une citation à comparaître au DSI à deux reprises, mais la première fois, il ne l'a pas su immédiatement et, après consultation d'un avocat, on lui a conseillé de ne pas y aller. Le DSI a menacé dans la seconde convocation que s'il ne se présentait pas, il serait l'objet de poursuites.
Au bureau du DSI, on lui a demandé de lire les articles. Quand il a dit aux enquêteurs, après avoir lu les articles une première fois, qu'il ne comprenait pas, un enquêteur a jeté les magazines sur la table et dit: "Essayez de nouveau. Vous avez terminé une maîtrise. Vous n'avez aucune idée de ce qu'est que cette petite chose?" On lui a également dit que, s'il ne disait pas la vérité, il aurait lui-même des problèmes, et que s'il n'était pas d'accord pour être un témoin de l'accusation, il serait poursuivi pour vente illégale d'imprimés. Donc, il a lu les deux articles de nouveau, et fait remarquer que l'un d'eux constituait de la lèse-majesté, mais qu'il ne comprenait pas le sens de l'autre.
Somchai Sangrattanamanidet, le directeur du Bureau des Avocats du Ministère des Revenus, a témoigné sur la question juridique des paiements d'impôts de la Direction générale des biens de la Couronne. Il a expliqué que la propriété privée des gens normaux ou des membres de la famille royale n'était pas exonéré de l'impôt, de sorte que toutes les propriétés, y compris celles sous la supervision du Bureau de Gestion des Avoirs Personnels de Sa Majesté, étaient assujetties à l'impôt. Toutefois, le Bureau de la Propriété de la Couronne est exonéré d'impôt, même s'il gagne un revenu grâce au placement de ses biens, a-t-il spécifié.
Environ 15 personnes ont assisté à l'audience, y compris Yamina Guerfi ​​de la section de l'Union européenne qui s’occupe de la politique, de la presse et de l'information.
Les audiences des témoins à charge se poursuivront, à partir de 9 heures, les 24 et 26 Avril, et celles de témoins de la défense les 1er et 4 mai à la Cour Pénale, située Ratchadapisek Road à Bangkok. Somyot témoignera devant la cour le 1er mai.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 17:02

Le Front pour la Lutte du Peuple Indonésien (Front Perjuangan Rakyat), dont les membres sont issus de l'alliance de plusieurs ONG, et d'étudiants, a manifesté devant l'ambassade de Thaïlande pour la libération de Somyot.

Indonesia-Somyot.jpg

 

Le Front pour la Lutte du Peuple Indonésien exige des autorités thaïlandaises (le roi et le gouvernement de Thaïlande) la libération de Somyot Pruksakasemsuk et la protection de la démocratie et des droits de l'Homme en Thaïlande.

Indonesia Somyot2

Une lettre a été délivrée au représentant de l'ambassade de Thaïlande à Jakarta le 20 avril 2012. Le Front pour la Lutte du Peuple Indonésien est également membres de la Campagne Clean Clothes (CCC) qui, avec d'autres organisations dans d'autres continents, appelle à la libération de Somyot et à la restauration de la démocratie en Thaïlande.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 16:58

En Octobre 2011, le journal en ligne Prachatai a révélé le sort de Wanchai Saetan, âgé d'environ 60 ans, qui a été reconnu coupable de lèse-majesté en 2009 et condamné à 15 ans de prison pour avoir diffusé des tracts jugés offensants pour la monarchie.
Le rapport indique que le 6 avril 2009, ce Singapourien, qui a vécu en Thaïlande depuis plus de 30 ans et parle couramment le thaï, a été arrêté près de Government House lors d'un rassemblement de protestation du Front Uni pour la Démocratie contre la Dictature. Il était en train de distribuer des tracts de 6 pages très critiques envers le coup d'État de 2006. Le rapport se poursuit comme suit:
Stimulé par la saisie de l'aéroport de Suvarnabhumi par l'Alliance du Peuple pour la Démocratie (le PAD, un mouvement fasciste thaïlandais) à la fin 2008, de rage il a écrit un article car il avait travaillé comme guide touristique tout au long de son séjour dans le pays. La version originale contenait plus de 50 pages. Plus tard, il l'a réédité en version courte après avoir constaté que personne n'était prêt à lire son article de longue haleine. Il a distribué des tracts à plus de 10 écoles et universités.
Il a vécu pendant 15 ans avec son épouse thaïlandaise, une vendeuse de vêtements, mais n'a pas eu d'enfants avec elle. Il était intéressé par la politique et en particulier l'histoire, car c'était un guide. Plus tard, il a lu les livres d'histoire politique, et il a affirmé qu'il avait lu de nombreux livres d'histoire et avait un grand respect pour le roi Taksin.
Selon ce qu'il a dit à ses amis proches, il n'était affilié à aucun groupe politique, et il avait été à quelques manifestations de l'UDD. Le jour de son arrestation, il voulait aller à l'université de Thammasat pour distribuer ses tracts, mais comme l'université était fermée pour des vacances, il est allé à la manifestation de l'UDD. Là, il a été saisi par des gardes de l’UDD qui l'ont conduit à la police.
Il se sent triste et en colère contre l'UDD. Il a insisté que bien qu'il ait utilisé un langage fort dans les tracts, il était rationnel.
Il a insisté sur ce point à la cour, mais le tribunal ne lui a pas permis d'élaborer. Son procès a eu lieu dans le secret, même sa femme a dû rester à l'extérieur. La liberté sous caution lui a été refusée jusqu'à ce que le tribunal ait rendu son verdict le 26 février 2010.
Selon l'accusation, l'accusé aurait "insulté, diffamé et menacé" le roi en distribuant un document dont la première phrase commençait par le discours du roi: "Je régnera avec justice pour le bénéfice et le bonheur du peuple siamois" et a continué avec des commentaires "insultants" dans l'intention de faire perdre la foi au Roi du peuple thaïlandais.
Le tribunal l'a reconnu coupable en vertu de l'article 112 du Code criminel, en disant que son acte constituait une infraction grave contre le roi comme chef de l'Etat qui a longtemps été tenu le plus grand respect par tout le monde, et aussi sérieusement affecté les sentiments du peuple thaïlandais.
La cour a déclaré que l'accusé méritait une sanction sévère, et lui a donné une peine d'emprisonnement de 15 ans. Toutefois, comme il l'avait avoué pendant l'enquête et que son témoignage avait été considéré comme un peu bénéfique pour les procédures judiciaires, la peine d'emprisonnement a été réduite à 10 ans.
Environ une semaine plus tard, le 5 mars 2010, le ministère public a démarré un autre procès contre lui, cette fois pour avoir distribué des tracts à l'université Kasetsart le 16 février 2009.
Le 28 février 2011, il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 10 ans, qui a été réduite à 5 ans parce qu'il avait plaidé coupable.
Avant la décision du tribunal, peut-être en raison des pressions croissantes des affaires judiciaires et les conditions de vie en prison où il a dit qu'il pouvait à peine manger et dormir, il a exprimé sa colère et de vives critiques vis à vis de la cour, et a ensuite été envoyé au Galyarajanagarindra Institute, un centre de traitement psychiatrique, et y est resté pendant près de deux mois.
Wanchai est toujours emprisonné.


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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 13:02

Un article de Pravit Rojanaphruk

Lien de l’article en anglais :

http://prachatai.com/english/node/3168
Un témoin de l’accusation dans le procès de lèse-majesté de l'éditeur du magazine "
Voice of Taksin", le Chemise rouge Somyot Prueksakasemsuk, a témoigné, le 18 avril, que deux articles prétendument diffamatoire envers la monarchie publiés dans le magazine, pourraient être interprétée comme tel si le lecteur était un royaliste qui - comme lui - avait "foi" dans la monarchie.
Chawan Sae Lim, un étudiant en droit de 21 ans de l'Université Thammasat, a dit qu'il était parmi les trois ancien étudiants stagiaires du Département des Enquêtes Spéciales (DSI) qui ont été invités à lire le magazine et à témoigner.
Lors d'un contre-interrogatoire par avocat de la défense Kamron Polpornkang, Chawan a admis avoir rejoint des rassemblements de l'Alliance du Peuple pour la Démocratie (PAD) dans le passé et avoir dormi sur les sites des manifestations à deux reprises. Le témoin a insisté, cependant, qu'il était simplement allé là-bas pour en savoir plus sur le PAD.
Pressé par l'avocat de la défense de décrire la position du PAD à l'égard des chemises rouges, le témoin a déclaré au tribunal que le PAD voyait les chemises rouges comme étant anti-monarchiste.
Mercredi, un autre témoin de l'accusation a déclaré que des fonctionnaires d'une demi-douzaine d'organisations, y compris le Conseil National de Sécurité, la DSI, la police et le ministère de l'Information et de la Technologie des Communications, s'étaient réunis pour discuter du contenu de différents médias jugés offensants pour la monarchie.
Somyot paraissait de bonne humeur ce 18 avril, bien que la plupart de ses cheveux soit maintenant gris après presque un an de prison et sept rejets de demandes de liberté sous caution. Kamron a dit que le verdict du procès serait vraisemblablement délivré en juillet. Il a expliqué qu'il espérait faire comprendre à la cour que si Somyot est le rédacteur en chef du magazine, il n'a pas écrit les articles.
Un témoin de l'accusation, qui travaillait pour le magazine, a témoigné plus tôt à la cour qu'il croyait que l'auteur des articles écrits sous le pseudonyme de Ji Polachan était l'exilé politique Jakrapob Penkair, bien qu'il ait admis qu'il n'avait aucune preuve pour appuyer cette affirmation.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 08:29

Jaran Ditapichai, le Conseiller de la Commission des Affaires Etrangères, a été interviewé lors du procès de Somyot le 20 Avril 2012. Cette interview a eu lieu lors d'une audience du procès de Somyot à la Cour pénale de Bangkok. Jaran a dit qu'il était venu pour remonter le moral et être solidaire de Somyot. Il se sentait triste que certains des témoins de l'accusation dans ce procès pour crime de lèse majesté du directeur de la revue "Voice of Taksin" étaient ceux qui avaient l'habitude de travailler avec Somyot. Cependant, il peut comprendre pourquoi ils l'ont fait. Comme l'observateur, il espère que le procès sera équitable et espère que le juge saura écouter et examiner les preuves des deux côtés. Néanmoins, il considère que Somyot n'est pas coupable car il n'a jamais commis aucun crime de lèse-majesté. Il n'agissait que comme l'éditeur de la revue. Il espère que Somyot sera libéré prochainement.

Lien de l’interview sur Youtube :

http://www.youtube.com/watch?v=NiO3-XSRz_A&feature=youtu.be

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 10:09

La "Clean Clothes Campaign" enverra un observateur pour assister au procès au cours de la dernière semaine d'avril. Elle possède plus de 30 ans d'expérience de travail
sur le développement en Asie ainsi que sur les droits humains et se joindra à des observateurs envoyés
par le Comité International des Juristes (CIJ) et la mission de l'UE.
La Fédération syndicale mondiale ICEM (Fédération Internationale des produits chimiques et des travailleurs des mines) a lancé une campagne publique pour demander la libération de Somyot.
S'il vous plaît prenez des mesures aujourd'hui en signant la pétition et en envoyant une lettre de protestation au Premier ministre thaïlandais -
http://www.cleanclothes.org/urgent-actions/somyot-trial#action
Dans une lettre ouverte aux autorités thaïlandaises datant de février dernier, la CCC, ainsi que plusieurs autres groupes importants, dont la FIDH (Fédération Internationale
de Droits de l'Homme) et le Forum Asie de la Protection Internationale, ont réitéré leurs vives inquiétudes quant à l'utilisation continue de la loi de lèse-majesté, en particulier contre les défenseurs des droits de l'Homme, et son
effet négatif sur les libertés fondamentales.
La CCC continue de faire appel aux autorités thaïlandaises pour honorer ses nombreux engagements à respecter les droits de l'Homme et des libertés fondamentales faites en vertu du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques et au cours de l'Examen Périodique Universel des Droits Humains en octobre 2011. La CCC demande également aux autorités d'abandonner toutes les accusations portées contre Somyot Prueksakasemsuk et tous les autres défenseurs des droits humains détenus à cause de la loi de lèse-majesté et, plus généralement, de garantir que tous les défenseurs des droits humains en Thaïlande seront en mesure de mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits de l'Homme sans crainte de représailles et sans aucune restriction ni harcèlement judiciaire.
Elle continue également d'exhorter les autorités thaïlandaises à faciliter l'examen de la loi de lèse-majesté par la Commission de Réforme du Droit et du groupe de travail sur la loi de lèse-majesté de la Commission Nationale des Droits de l'Homme selon les obligations internationales de la Thaïlande en matière des droits de l'Homme, tel que recommandé par le Rapporteur Spécial des Nations unies sur la Promotion et la Protection du Droit à la Liberté d'Opinion et d'Expression, et demande au tribunal de s'abstenir de porter de nouvelles accusations contre des individus dans le cadre de la loi sur crime de lèse-majesté en attendant un examen complet de ces lois.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 08:03

Le 18 avril 2012, lors de la reprise du procès de Somyot Prueksakasemsuk pour lèse-majesté, qui a eu lieu cette fois à Bangkok, ses avocats ont essayés d'expliquer aux juges que les deux articles, rédigés par une personne anonyme sous le nom de plume de Jit Polachan et qui ont conduits à l'inculpation de Somyot, n'étaient pas directement diffamatoires envers SM le Roi. Une telle conclusion, ont-ils ajouté, ne pourrait être faite qu'à travers une interprétation du texte.

En effet, c'est apparemment une interprétation du texte qui a été utilisé comme preuve par un témoin de l'accusation. Le colonel Vijarn Jodtaeng, directeur de la division juridique du Commandement des Opérations de Sécurité Interne (ISOC), a témoigné qu'il n'y avait aucune mention directe du Roi. Il a ensuite ajouté qu'il a interprété lui-même que c'était au sujet du Roi.

Cependant, l'avocat de la défense, Karom Polpornklang, a insisté sur le fait que ce n'était qu'une "interprétation" et que d'autres personnes pourraient l'interpréter différemment.

Les articles mentionnés ont été publiés en février et mars 2010 et se référent à un "cerveau nommé "Luang Naruebarn" qui voulait lancer une répression sanglante contre les manifestants." Il est intéressant de noter que ces articles ont été écrit avant la répression ordonnée par le gouvernement d'Abhisit Vejjajiva en avril/mai 2010.

Lorsque les avocats de la défense ont demandé au colonel Vijarn "s'il était au courant que SM le Roi avait dit une fois que lui-même n'était pas au-dessus de la critique, le colonel a refusé de répondre."

Deux autres témoins à charge ont apparemment donné un témoignage semblable en convenant eux-aussi qu'ils avaient interprété que les articles concernaient SM le Roi.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 03:31

9 heures : 3 témoins, des militaires qui agissaient en vertu de l'état d'urgence ordonné par le vice-premier ministre de l'époque, Suthep Thurksuban, ont été présentés. Ils avaient été formés par le comité chargé de rechercher les gens qui violent l'article 112 de la loi ainsi que celui sur les crimes informatiques et ont été chargés par les autorités d'inculper les personnes soupçonnées d'avoir violé la loi. Ils ont donné leur avis comme quoi davantage de violations auraient été commises après le coup d'Etat de 2006 en Thaïlande et qu'ils savaient aussi que Somyot et Arjarn Surachai avaient été répertoriés dans l'organigramme de personnes qui voulaient se débarrasser du roi. Après que la société thaïlandaise ait reconnu que cette organigramme était invalide et ne pouvait pas identifier les gens et la preuve qu'il s'agissait de la vérité, ils ont interprété les articles publiés dans le magasine “Voices of Thaksin” comme faisant référence au roi sans pouvoir en apporter la preuve ni présenter de documentation universitaire qui expliquerait pourquoi ils croyaient que leurs interprétations refléteraient véritablement les personnes dans ces articles.

13 heures : 2 témoins, des étudiants d'université stagiaires qui étaient présent au bureau du DSI à ce moment-là étaient présents. Ils ont été invités à lire et à interpréter les articles par leur superviseur qui travaillent au DSI. Ils ont donné leur opinion comme quoi la personne visée dans ces articles était le roi de Thaïlande sans pouvoir en apporter la preuve car il n'y a pas de preuves écrites ou de documents historiques dont on pourrait faire référence.

Comme observateurs était présent : l'agent de l'ambassade de Finlande, des représentants de l'UE, des officiels de l'ICJ, des ONG de protection des droits humains, un Maître de conférences

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